Song to Song, de Terrence Malick. Tableaux, portée et contact...

Tableaux, portée et contact...


Malick n'écrit pas vraiment une histoire, il écrit des personnages (sublimement interprétés) à travers certains fragments de leurs âmes, de leurs doutes et de leurs peurs, s'égarant dans les affres de l'amour. C'est, il nous semble, ce qui les rend si humains, si proches de nous, malgré une portée métaphorique autour du divin évidente. 

Ce qu'il faut avant tout, c'est parler de l'aspect purement plastique, visuel. La photographie de Lubezki est en effet une fois de plus d'une beauté et d'une sensibilité rare qui fait de chaque lieu, de chaque visage, de chaque lumière, un monde en lui-même devant lequel nos yeux frétillent ne sachant plus où se poser, qu'admirer... Chaque plan devient un tableau qu'on rêverait d'imprimer dans notre esprit.
Il est alors question tout au long du film d'arriver à se laisser bercer, d'opérer "un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens" (pour citer Rimbaud dont le portrait peuple habilement le film). En d'autres terme, de parvenir à ce moment de flottement, car c'est bien celui-ci semble-t-il que Malick nous invite à saisir. S'il est important de souligner que ça ne fonctionne pas toujours, il apparaît cependant dans sa globalité une grâce poétique évidente , en tout cas mieux dévoilée qu'au travers de Knight Of Cups ou de Tree Of Life pour ma part.





Song to Song,
de Terrence Malick

Sortie 25 mai 2017



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