Couple tentaculaire, exorcisme lapidaire, Possession, d’Andrzej Zulawski
Les cris me transpercent, les sourires me glacent, les pleurs me déchirent. Il est des films qui nous renvoient plus que d’autre à notre « vulgaire » place de spectateur. Possession est de ceux-là. Possession nous livre son ballet exorciste, où le temps d’une respiration n’est même pas permis, où la violence des mouvements engendre la violence des phrases qui font mal, où la souffrance exècre la place de la beauté et de la légèreté, et nous, nous sommes là, assis sur notre fauteuil, de l’autre côté de la pellicule. Peut-être au fond que la seule chose que nous partageons avec elle, c’est cette absence de souffle qui caractérise les œuvres qui frappent, marquent, et impactent. L’histoire d’une séparation Avant tout, Zulawski narre le destin d’un couple en (grave) crise, l’histoire d’un homme et d’une femme au bord de la rupture. Il serait difficile de ne pas commencer par noter la couleur qui enveloppe la totalité du film. Ce bleu froid, morose qui renvoie à la fois