Alice s’est perdue au Pays des Merveilles. The Neon Demon, de Nicolas Winding Refn.
Il était une fois une jeune fille . Une enfant à la beauté d’émeraude. Un visage de porcelaine. Une peau semblant continuellement vêtue de soie. Un visage candide aux expressions et au regard innocents, ingénus. Elle s’appelait Jesse, étymologiquement, le « don ». Elle s’exilait en « ville lumière », là où l’on dit ne jamais dormir, à l’image des monstres qui la hantent. Jesse y rencontra une reine, une reine en son domaine. Cette prêtresse rousse lui offrit deux choses : le rêve et la reconnaissance. La jeune fille s’en para comme de ses plus beaux atours, comme de ses plus beaux joyaux. Elle les porta le menton relevé, le regard plus assuré. Puis, vint le jour où elle rencontra, au détour d’une scène sombre et de formes triangulaires, son reflet, sa propre beauté. Alice devint Narcisse, embras(s)ant son doppelgänger d’un feu nouveau. L’incendie se répandit, la fumée alertant, à la fois les comtes à la recherche de princesses, et les loups à la recherche de chair fra