Lost River, de Ryan Goling. Le cauchemar était vêtu de lumières.
Le cauchemar était vêtu de lumières. Dans l’histoire de notre amour profond pour Lost River, les larmes sont partie intégrante. Les larmes du premier visionnage de la bande annonce, qui traduisent cette impression folle d’avoir devant les yeux un univers que vous avez toujours, au plus profond de vous, souhaité voir sur ce grand écran blanc. Puis, une fois le film découvert et infiniment gravé en nous, il y eut les larmes pour le défendre de toutes nos forces, ne comprenant pas comment des critiques pouvaient être formulées de façon aussi virulente contre un film qui a tant su trouver sa résonance en notre for intérieur. Conte de fées d’un nouveau genre, au cœur d’un Detroit fantomatique et laissé pour compte, Lost River puise toute sa force dans la création d’un univers à part entière qui se joue du cadre temporel et vient s’imprimer sur l’écran avec style, beaucoup de style. Le rêve esthétique se mêle alors au cauchemar de la noirceur que soulève le récit. Métaphore à la foi