La pureté se mouvant en une forme... The Shape Of Water, de Guillermo Del Toro.
La pureté se mouvant en une forme... The Shape Of Water, de Guillermo Del Toro. Mon regard s’est empli de larmes incontrôlables devant tant de pureté… Pur, si pur, The Shape Of Water a la douceur du regard d’un cinéaste qui a gardé la vision d’un enfant. Un enfant se perdant tendrement dans la frontière poreuse qui sépare l’imaginaire, des formes de l’ordinaire. Du matériau obtenu aux confins de ces deux espaces, il façonne, de ses grandes mains de conteur, une œuvre. Une œuvre qui s’élève grâce à la beauté de sa forme, visuelle justement, qui n’en finit pas de se mouvoir pour mieux coller aux trajectoires des « égarés » qui peuplent cet univers. Les égarés, les « en-dehors », les solitaires, les introvertis, les inco mpris, les rêveurs… En bref, les êtres, aux blessures insondables aux maux (et aux mots) silencieux/inaudibles qui ne sont jamais aussi beaux que lorsqu’ils se trouvent, ou plutôt devrait-on dire, se retrouvent. Dans une étreinte silencieuse qui impose d’