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Affichage des articles du novembre, 2017

"Celle qui mettait les êtres en lumière..." Rencontre avec Emmanuelle Bercot.

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"Celle qui mettait les êtres en lumière..." Rencontre avec Emmanuelle Bercot. Il m'apparaît que la vraie force d'un cinéaste est de posséder un "regard". De savoir poser un regard à la fois sur ce (et ceux) qui l'entoure, et sur ce qui bouillonne dans son esprit. Puis de le transmettre, de le transposer pour que cette vision devienne, en elle-même, aussi fascinante que ce qu'elle souhaite exprimer, représenter. Dans cette perspective notamment, passer une heure avec Emmanuelle Bercot, c'est passer une heure des plus inspirantes. Il faut entendre Emmanuelle Bercot parler de ses personnages (enfin, des personnes plutôt), de son jeu, de son rapport au corps de l'acteur et aux émotions, de ses inspirations, de ses préoccupations... Bref, l'écouter simplement, car je peux vous assurer que vous saurez y retrouver autant de franchise et de justesse que dans les œuvres qui peuplent sa filmographie, tous "postes" qu'elle puisse y

You were never really here, de Lynne Ramsay. De l'océan de noirceur surgit un tandem déchirant.

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De l'océan de noirceur surgit un tandem déchirant. You were never really here s’applique à vous tenir crispé sur votre fauteuil, et ne vous donne l’occasion de desserrer les mâchoires que très rarement. Une fois la séance terminée, il est un besoin de bouffée d’air inexplicable, prégnant. Cependant, même une fois dehors, l’atmosphère du film se refuse à relâcher votre esprit. Le trouble est grand quand on tente alors d’avoir un avis sur ce qui vient de nous exploser à la figure. C’est un récit crépusculaire noyé dans une violence et une noirceur sempiternelles, au sein duquel se dessinent deux silhouettes brisées par des fêlures inconcevables. Deux êtres torturés dont la rencontre est immédiatement magnétisée par une confiance et une compréhension aveugles, qui découle d’une souffrance commune, et qui se cristallise autour de deux regards similaires, d’une profondeur à vous lézarder le cœur. L’un est un fantôme qui erre dans le dédale d’une vie composée d’anciens cauchema